Quatre heures du matin

Quatre heures du matin. Je viens juste de rentrer. Et je pensais à vous autres. C'est drôle on dirait que je vous apporte avec moi quelque part dans mon esprit et dans mon coeur quand je sors. Je me sens moins seul. La preuve aujourd'hui je lis les billets de Sandra la camionneuse. Elle parlait de son Tipod. Manière affectueuse de parler de son ipod. Et j'ai essayé ce qu'elle proposait: laisser mon ipod choisir la chanson. Je ferme les yeux et j'entends Rider on the storm des Doors. S'il y a une toune qui me parle c'est bien celle là. Je la retrouve tout juste. La première fois que je l'ai entendu c'était à CHOM FM début des années soixante-dix. Je vivais dans la chambre à fournaise de la maison familiale. Un coup de tête du chevelu que j'étais à l'époque: tenir tête au paternel. C'est une longue histoire et j'aurai l'occasion d'y revenir. J'avais donc pris mon matelas et je l'avais descendu au sous-sol dans la chambre à fournaise, à même le ciment par terre. Et j'avais récupéré le vieux pick up du salon qui retrouvait une seconde vie de nuit en ma compagnie. La belle époque: celle de ma jeunesse. Ce n'est donc pas d'aujourd'hui que je vis de nuit et dans un sous-sol. Puis le ipod m'a sorti You can't always get what you want des Stones...