15 janvier 2009

Inconfort


Une des règles du bien être général est le confort. Chacun a toutefois sa propre définition du concept. Moi j'ai une drôle d'attitude: il me faut du temps pour prendre conscience de mon inconfort et encore plus pour apporter les modifications nécessaires. Depuis quelques jours (ie au moins une semaine) je dors mal. Mon réflexe est de me dire que cela va passer. Les jours passent et rien ne s'améliore. Un malaise que je ne peux pas vraiment définir jusqu'à ce que mes lèvres soient craquelées et douloureuses. Puis saignement de nez. Des jours je vous dit! Ce matin je décide de regarder le pourcentage d'humidité relative dans la chambre : 8% alors qu'il doit idéalement se situer entre 30 et 50%. J'ai démarré le purificateur d'air; acheté un nouveau filtre, nettoyé puis installé l'humidificateur. Je crois que ma prochaine période de sommeil sera plus agréable.

14 janvier 2009

Les grands oubliés

La maladie mentale n'a rien à voir avec la volonté de la personne. C'est la clef de la réflexion et de la compréhension. On comprend mieux, beaucoup mieux les maladies physiques. Et même là il y a encore des préjugés. Il y a des gens qui sont persuadés que les malades sont responsables de leur état. Et même des malades vont exprimer un sentiment de culpabilité. En fait on est responsable de la santé pas de la maladie. Et quand le jugement de la personne est affecté par la maladie. Il est bien difficile alors de se reprendre en main. Je suis triste de voir que même dans une société comme la notre, il y a des gens qui couchent dehors en plein hiver et d'autres qui parlent seuls sur la rue. C'est faux de penser que s'est parce que manquons de moyens. En fait notre société manque de volonté politique. Oui il faut des ressources. Mais ce qu'il faut le plus c'est une volonté de s'entraider, d'aider les autres, les plus démunis de la société. C'est fou de voir à quel point les gens se sentent de moins en moins concernés par les problème des autres: l'indigence, l'itinérance, la pauvreté, la solitude des personnes âgées, l'isolement des personnes atteintes de maladie mentale, le logement social. J'écris cela comme ca vient. ce n'est pas une thèse juste un constat. à suivre

13 janvier 2009

Snif snif

Je ne sais pas si le titre est appropriée en cette période d'activité grippale. C'est snif pour attristé par le départ de Geneviève. Elle a décidé de passer à autre chose. Et c'est tout à fait normal. Je lui souhaite d'être heureuse dans la vie. A vrai dire je ne suis pas du tout inquiet pour elle. J'avais deux femmes dans ma vie de blogueur: Geneviève et Sandra. Il ne m'en reste plus qu'une: la camionneuse continentale. Veut veut pas des liens se tissent entre auteurs et lecteurs de blogues. Geneviève va me manquer c'est certain. Elle était une source d'inspiration par la qualité et la sobriété de son écriture. Elle aimait partager ses réflexions et découvertes d'une manière originale et réfléchie.

Le second snif c'est pour la fermeture annoncée du Cinéma Ex Centris. Il était l'un des deux seuls que je fréquentais avec le Quartier Latin. J'y ai vu La vie des autres, La Corporation, Fahrenheit 9.11, La Chute et quelques autres.

5 janvier 2009

Préjugés

Le problème avec les maladies mentales, ce sont les préjugés. Nombreux, ils isolent de plus en plus les malades du reste de la société fonctionnelle. Mon neveu a passé les fêtes hospitalisé en psychiatrie parce que , comme moi, il souffre d'agoraphobie. Il commence, il n'a pas 25 ans et déjà je vois son avenir... Moi aussi j'avais 20 ans quand les crise ont commencées. Je ne sais pas combien de fois j'ai attendu dans les urgences en proie à l'anxiété et la panique. pour me faire dire que je n'avais rien. Chaque fois je répondais: ce n'est pas possible, j'ai quelque chose il faut le trouver. À chaque attaque de panique, c'est comme si tu allais mourir. Peu à peu tu perds tes jobs, puis tes blondes et tes amis. Tu finis par te retrouver seul, dans un sous sol à vivre la nuit. Deux solitudes car il y a aussi dans mon cas la surdité, le silence. Puis ton estime de toi prend le bord. Tu finis par ne même plus faire le ménage dans ta maison: à quoi bon! Tu lis des livres et tu écoutes la télévision avec les sous-titre sans le son. Tu ne sors plus à moins d'y être obligé: frigo vide ou rv chez le médecin. Pendant deux ans je n'avais plus de dents, plus d'appareil auditif, plus de lunettes. Je croyais qu'avec un blogue on comprendrait, que je me sentirais moins seul. Neni! Le blogues sont pour les vedettes, ceux qui, dans le fond pourraient très bien s'en passer parce qu'ils ont déjà une vie trépidante, excitante. C'est le bon coté des choses car j'adore lire la vie des autres faute d'en avoir une moi même. Me voilà rendu à cinquante cinq ans, assisté social. Je me suis habitué à la pauvreté, à la solitude. Ce n'est pas faute de ne pas avoir eu de chances, J'ai eu mes chances d'emplois mais je ne pouvais pas les saisir à cause de cette maladie. Les gens avaient une drôle de façon de décrire cela: ils disaient que c'était juste dans ma tête. Ils pensaient que je m'écoutais, que j'étais paresseux etc etc.
C'est malheureux, mais la réponse est venu avec mon neveu. A l'hôpital on s'occupe de lui, on tente de lui trouver des médicaments, on prend soin de lui, on veut l'aider. On ne le renvoie pas chez lui en lui disant que c'est juste dans sa tête, qu'il n'a rien, qu'il devrait faire des efforts.