Ron Mueck

Dommage que je sois incapable de sortir de la ville car j'irais bien voir cette exposition de Ron Mueck au Musée des Beaux Arts du Canada à Ottawa jusqu'au 6 mai.

Volver

Hier, pendant la nuit, j'ai écouté Volver de Pedro Almodovar. Un moment je me serais cru plus jeune dans le sous sol de la maison familiale. J' y descendait presque tous les dimanche soirs en douce, à pas feutrés pour ne pas faire craquer les marches -que je n'entendais pas mais que je sentais sous mes pieds- pour aller regarder Ciné Club. Je ressentais le même délice en écoutant ce film parce qu'il était en version espagnole avec sous-titre. Je n'ai pu m'empêcher de penser à Don Quichotte en voyant toutes ces éoliennes dans les champs. Sans aucun doute un clin d'oeil du réalisateur à Cervantes. Je me disais que s'il devait revenir assis sur Rossinante, il ne saurait plus ou donner de la tête et que le pauvre Sancho ne saurait trop quoi dire non plus. Pénélope Cruz est remarquable dans son rôle. Un film à voir!

film documentaire

Je profite du festival Hotdocs qui a lieu à Toronto pour vous parler de cette catégorie de films que j'affectionne tout particulièrement: le documentaire. Celui qui me touche le plus personnellement c'est: Les enfants du silence de Michel Brault parce que j'y suis presque. Tout ce qu'on voit dans ce court métrage tournée au début des année soixante, je l'ai vécu à la même époque. Le tournage a eu lieu dans la classe voisine de la mienne. J'ai connu ce médecin qui nous auscultait cigarette au bec à l'hôpital Notre-Dame. Il a même écrit "l'enfant est menteur" dans un dossier. C'est mon ophtalmologiste qui me l'a montré: sur la première page du dossier. Il aurait pu écrire l'enfant est timide cela aurait été plus juste. Car il devait m'intimider ce médecin. Et j'ai du répondre oui à une question où j'aurais du dire non. Cela m'arrivait parfois quand je n'entendais pas. Une chance sur deux d'avoir la bonne réponse. Il aurait du profiter de l'occasion pour m'apprendre à ne pas avoir honte de ne pas comprendre car c'est bien normal quand on n'entend pas. Mais j'ai fini par l'apprendre avec le temps! Je me souviens aussi de cette cabine insonorisée et de cette mousse dont la couleur oscillait entre le rose et le mauve qu'on mettait dans les cheveux pour le EEG et dont l'odeur était exécrable... mais là je m'éloigne de mon sujet

Je voulais vous parler de Born into brothel de Zana Brisky. Un documentaire qui a obtenu l'oscar de sa catégorie en 2005 et qui traite d'un groupe d'enfants de Calcuta que Zana prend sous son aile. Si vous aimez la photographie comme art, vous allez adorer ce film qui prouve que chaque être humain a en lui un potentiel et une vision qui lui est propre mais qu'on doit impérativement tenir compte de l'environnement social. C'est une chose de le savoir et c'en est une autre de le montrer comme le film le fait. Ces enfants qui proviennent du Red Light de Calcuta se sont fait offrir un appareil photographique et on voit leurs cheminements. Un petit bijou que je vous laisse apprécier.

C'est si simple

Tout un revirement aujourd'hui. Mon bureau est propre. Le plancher balayé parce que Normand est venu pour acheter son billet d'avion via le web. Un aller simple pour Paris puis il prendra le TGV jusqu'à Marseille. Il ne pouvait pas le faire de la Bibliothèque Nationale. Alors il est venu chez moi. Je lui ai demandé juste un peu de temps pour ranger le coin ordi bureau.

Pour dire...

Je me lève avec un commentaire venant de l'Arizona qui m'a fait sourire de plaisir. Je suis allé chez Renaud Bray pour me procurer 5:55 de Charlotte Gainsbourg. Et qu'est-ce que je vois: la deuxième saison de Lost en français! Mon émission préférée! Et je viens tout juste d'apprendre que la saison 3 sera diffusée à la SRC dès la fin du mois. Je ne m'attache pas à trop l'intrigue mais plutôt aux personnages, aux interactions qu'ils ont entre eux. Je ne saurais dire dans quelle dimension ils sont disparus. L'important c'est qu'ils me transportent avec eux. Pendant une heure je suis ailleurs que dans mon sous-sol pour le meilleur et pour le pire.

Avant Lost-Perdus il y avait Six feets under. Je me suis laissé porter par cette série et elle m'a confronté à mes nombreux préjugés.

Quel contraste avec la journée d'hier où il me semblait que je n'avais rien à dire.

Il y a un temps pour dire et il y a un temps pour écouter.

Bon d'accord il y a plusieurs manières de dire et d'écouter. Et le blogue est la dernière que j'ai trouvée. Et quelle belle manière pour moi qui possède, non pas le don, mais ce besoin de dire depuis toujours. Je vis dans le silence mais je suis habité par des mots qui veulent se mettre en place et sortir. Mon esprit monologue mais là, avec le blogue, il devient dialogue avec l'autre à la fois lointain et si près.

Cet après-midi une grande marche avec Tocson2 qui suscite bien des sourires sur son passage.

Feist

Je ne connaissais pas Feist maintenant c'est fait grace a Daniel Lazure Vieira et à Voir qui en fait sa une. Feist une chanteuse canadienne qui vit maintenant en Europe sortira son nouvel album The Reminder le 1er mai. La chanson 1234 est accrocheuse et festive au possible. La chanteuse sera à Montréal le 1er juin prochain

Neige

Je marche dans la neige mouillée. Pas de vélo, pas de promenade avec Tocson2. Mon humeur change! J'écoute Love des Beatles. Même les lignes de ce texte ondulent. Pourtant je ne bois pas. Je ne fume pas. C'est du à la fatigue de l'hiver! Le manque de soleil. Surtout que j'en prends si peu. Vivre la nuit n'estompe pas l'hiver. Dormir. Je dors de plus en plus: le sommeil mon seul refuge. Je comprends la nature. Même les arbres dorment en hiver. Nous sommes un peuple d'hiver qui aimons l'été. Moi ma saison préférée c'est l'automne. Mais j'aime bien l'été car c'est plus pratique pour tout. Demain le beau temps reviendra. Ou je me cache sous mon lit. Je n'ai plus l'énergie d'être devant mon ordi même si je suis accro. Je cherche mes mots. Tocson mordille ma vieille pantoufle. Je voudrais partir. Vivre ailleurs. Comme Sandra m'endormir à un endroit et me réveiller à un autre. Même là, il a neigé lundi. Triste journée! Le monde est de plus en plus petit. C'est ce qu'on dit. Je n'en sais plus trop rien. Mon ami qui repart pour le sud de la France. Il reviendra en mai pour marier son fils. Vivement la fin de l'hiver. Les tulipes retiennent leurs couleurs. Tout cela va sortir enfin. Tout va éclater de vie! Demain il fera beau.

Sursaut onirique

Je me suis réveillé en sursaut d'un cauchemar kafkaïen. Le genre de rêve qui se confond avec la réalité. Un imbroglio administratif. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai mon ordi dans les bras, pas mon portable mais l'écran de ma tour qui pèse lourd et j'ai rendez vous dans un centre administratif . Je prend un numéro dans la salle d'attente sur une petite distributrice rouge et noire en plastique fixée sur la colonne de béton juste en face du comptoir. La salle est immense et des rangées de chaises sont disposées en carrés. Chaque carré compte six rangées de six chaises. Derrière les comptoirs des dizaines de préposées discutent avec des gens. On appelle le numéro 85 bz cela tombe bien c'est justement le mien mais une autre personne se lève et va vers le comptoir. Elle a aussi le 85 bz. La préposée m'explique que je n'ai pas pris mon coupon dans la bonne distributrice qu'il fallait le prendre sur celle qui est à coté de la porte du mur de droite. Sa droite qui se trouve être ma gauche. Mais pourquoi en mettre une juste devant son comptoir cela porte à confusion. elle ne sait pas ce que la distributrice fait là. Sans doute est-ce pour le comptoir de gauche situé à ma droite? Je lui tend ma feuille de convocation qu'elle regarde. Apparamment je ne suis pas au bon endroit. Je dois sortir et me rendre trois portes plus au sud. Mais si je veux, je peux prendre le couloir derrière son comptoir et monter l'escalier au fond de l'entrée. (...)

Je reviens dans la même salle qu'au début mais cette fois je dois aller au comptoir du fond qui longe le mur de gauche, ma gauche, Tous les comptoir sont en bois massif, du chêne ou de l'érable. Je vais vers le premier guichet libre. La préposée prend ma feuille de convocation et disparait derrière une porte. Revient, me remet une note de service et me demande de me rendre aux trois derniers guichets. Rendu là, je vois que tous les employés sont en train de fumer. Cela pue et je suis surpris car je croyais les lieux publiques non-fumeur. Un employé en chemise grise à manches longues part avec ma note. Il y a ceux qui ont des chemises blanches à manches courtes mais ils semblent ne rien faire à part parler entre eux. Je leur dit, comme ça: "Dans deux semaines vous ne fumerez plus!" Ils me regardent dédaigneusement d'un air de fausse supériorité en voulant dire: essaie donc pour voir. (...)

Après quelques minutes d'attentes, et comme le préposé ne semble pas revenir, je demande à voir leur supérieur. Il arrive sur le champ. Je lui dis que j'attends depuis près d'une heure. Il sursaute de surprise, se confond en excuse et me demande de le suivre à la recherche de l'employé disparu. Nous traversons des salles et des couloirs. Tout change, même ceux qui fumaient ne fument plus... Finalement nous ne savons plus trop quoi faire car l'employé est introuvable, ma note de service disparue avec lui et nous ne retrouvons pas celle qui a pris ma feuille de convocation et qui aurait pu dire pourquoi je suis là. Moi je ne le sais même pas... (...)

zapping

Me promener d'un poste à l'autre voilà une chose que j'aime faire car je suis incapable d'écouter la moindre annonce publicitaire. Au mieux je coupe le son de la pub quand l'émission me captive et c'était le cas samedi soir dernier avec Dre Grey, leçon d'anatomie. Bon j'allais jeter un oeil au hockey mais sans plus. Dimanche je suis resté à Tout le monde en parle le temps d'écouter Armand Vaillancourt faire le pitre avec Dany Turcotte. Le sculpteur affichait une attitude volubile et allumée. La semaine verte a offert un excellent reportage sur un jeune aviculteur de l'ile d'Orleans. Je partage sa philosophie de la nature.

Vive les sous-titres pour malentendants. Cela fait quelques années que les téléviseurs sont équipés de la fonction décodage. Et c' était essentiel dans mon cas pour comprendre les dialogues. La majorité du temps je regarde la télévision sans le son. Au cinéma je n'entend pas à cause des bruits: bruits de fond, musique, etc. Toutes les trames sonores se superposent pour finir par enterrer les dialogues. Depuis l'arrivée du DVD j'attends la sortie avec sous-titres. Ou je vais voir le film en version originale avec s.t. Assez curieusement la majorité du temps les films français n'ont pas de sous-titres et ils en auraient bien besoin!!

J'ai erré l'autre jour en parlant de la synchronicité. Je disais qu'en ville c'était difficilement possible à moins d'être dans sa bulle EHD mais c'est faux. La condition sine qua non c'est l'humilité. Je parle au plan personnel. Je suis heureux et en harmonie avec mon environnement quand j'adopte une attitude d'humilité. Et au contraire je suis souvent en conflit avec ce qui m'entoure quand je suis dans ma bulle. Quant à l'argent il n'est pas mauvais en soi. Tout dépend de l'usage qu'on en fait.

Blog en vrac

Vous ne savez pas où aller manger?


Personnellement je ne vais plus souvent dans les restos mais si je devais y aller je consulterais le guide de Geneviève. Connaissant sa rigueur et ne doutant pas un seul instant de la finesse de son palais, vous pouvez aller sans crainte sur son Blogenevieve gourmand.




J'ai vu le cardiologue la semaine dernière et il m'a dit que tout était beau, que selon le résultat de l'examen échographique mon coeur avait conservé 70% de sa capacité...

Je n'ai rien pu dire! Vous trouvez ça beau vous?
Puis à la maison je me suis dit qu'il avait sans doute dit 90%. Pour un sourd 70 et 90. Bon je dois le revoir à l'automne... Cela fait toute une différence entre les deux.

Je me sens responsable de ma santé mais pas coupable de mes maladies. La recherche de la perfection spirituelle, mentale ou physique n'a jamais fait partie de mes objectifs dans la vie. Il y a des limites à vouloir être parfait. Surtout pour un imparfait comme moi.

Pas de nouvelles de Sandra! Je ne touchais plus terre l'autre jour quand elle m'a annoncé que j'étais dans ses flux. Vous imaginez mes deux modèles, Geneviève et Sandra qui me lisent, je n'en revenais pas! Je me sentais comme une feuille sur le bord de la route au passage de Fuego. Oui je pense que cela décrit très bien mon état. Parce qu' on redescend après avoir frolé la carosserie écarlate et le chrome du miroir.

Aussi j'ai compris, dans cette descente, qu'il n'y avait pas d'obligations: je ne suis pas obligé d'écrire et personne n'est obligé de me lire mais comme j'aime ça écrire, pis vous lire aussi!! :)

Grains de sable

Personnellement, je suis ravi de la visite de Nancy Pelosi au Proche Orient et plus particulièrement à Damas en Syrie . Un pied de nez à l'attitude de confrontation de l'administration Bush car rien ne vaut le dialogue pour résoudre les conflits et désamorcer les tensions. L'adage affirmant que celui "qui veut la paix prépare la guerre" n'est plus vrai. Voir à ce sujet The fog of war.

Autre source d'apaisement: le jugement de la cour suprême des États Unis favorable à une réglementation des émissions de CO2. Mais ici le sable est dans un sablier.

Satisfait aussi de la démarche de Louis Bernard qui prone l'approche réaliste pour le parti québécois: promouvoir l'indépendance du Québec. C'est la raison d'être de ce parti alors pourquoi mettre l'option dans le placard à chaque élection ?

Cela fait trois grains de sable. J'aime le sable sans doute parce que je ne peux pas voyager. Je demande à des amis et parents qui le font de m'en rapporter. J'ai une petite, toute petite collection de minuscules bouteilles de sable d'un peu partout.

flux RSS

Je ne sais pas comment fonctionnent les flux RSS mais je suppose que si j'apporte des corrections à mon texte après la publication, il est republié. Je vais donc procéder autrement désormais. je vais écrire mon texte dans Word et transcrire seulement la version finale sur le blog. J'avais l'habitude de publier puis de corriger selon l'apparence de la publication et des erreurs que je découvrais après coup. Je vais devoir plancher sur la cuisine du blogue. Et je vais le faire avec plaisir. Si quelqu'un connaît un site ou un livre de références sur les blogues les conseils sont bienvenus.

À propos de Normand, celui qui m'a laissé une citation d'Albert Einstein en commentaire, je dois vous dire que c'est un grand ami personnel. il connaît ma vie. Et c'est pourquoi il a choisit cette citation. Il me connaissait bien avant que je devienne agoraphobe vers le début de la vingtaine. Malheureusement pour moi, mais je suis heureux pour lui, il est maintenant un expat: Il vit dans le sud de la France.

synchronicité?

Ça y est je sens que c'est reparti pour une assez belle période! Que voulez-vous: cela ne peut pas toujours aller mal dans la vie! Comme tous, j'ai des périodes où les choses vont bien et d'autres où il me semble qu'elles ne font qu'empirer. L'année dernière a été l'une des pires de ma vie sur tous les plans: physique, mental et spirituel. Le vide!

Et comme je ne suis plus du genre à lutter vaillamment contre vents et marées pour un combat perdu d'avance, je me laisse plus facilement emporter par le gouffre. Oh je ne suis pas du genre à me plaindre et à me lamenter publiquement. Je prends mon trou tout en étant intimement convaincu que la lumière finira bien par me rattraper au vol et me ramener à la surface.

Or c'est exactement ce qui est en train de se produire avec ce blogue. Cela m'a fait un bien fou de lire vos billets d'un blogue à l'autre pendant ma convalescence car c'est divertissant, stimulant, inspirant et enrichissant. Le magasine Times a vu juste en vous décernant le titre de personnalité de l'année. Puis j'ai décidé d'écrire le mien. Et voilà que vos commentaires me donnent un je ne sais quoi au fond du coeur qui m'encourage fortement à continuer.

J'ai écouté une émission vendredi dernier à TQc sur Serge Fiori et dans l'entrevue il a abordé, sans la nommer, le thème de la synchronicité. Oui il y a un peu de ça dans la vie Cela m'a bien sur rappelé les paroles d'une chanson d'Harmonium sur le monde qui est parti ailleurs et l'enfant qu'on devrait écouter:

ou est allé tout ce monde qui avait quelque chose à raconter?
on a mis quelqu'un au monde on devrait peut être l'écouter?

Maintenant nous savons la réponse: il attendait internet et les blogues!
Quoi d'autre aurait permis à tant de gens de se raconter et d'échanger?

Je viens tout juste de marcher avec Tocson II et il est tout content. Je suis sorti pour lui faire plaisir et c'est moi qui va bénéficier des bienfaits de la marche. Toxine a recommencé à se faire bronzer sous la lampe. C'est ma tortue, mon animal fétiche ou totem.